Unité FSBPB de Barvaux CH 008

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Unité FSBPB de Barvaux CH 008

Fondation : 1941
Fondateurs : Jean Roiseux et Joseph Maréchal
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Chef(s) actuel(s) :
Coordonnées
Adresse : Barvaux-sur-Ourthe
Téléphone :
E-mail :
[mailto: ]
Site web :
[ ]

50° 21' 0.00" N, 5° 29' 24.00" E




La fondation par Jean Roiseux et Joseph Maréchal de la Troupe scoute de Barvaux s/O


LES PREMICES ET LA FONDATION DE LA TROUPE SCOUTE[modifier | modifier le wikicode]

Dans les années d'entre-deux-guerres, Barvaux-sur-Ourthe encore agricole était déjà touristique, son Syndicat d'initiative fondé e 1930 avait mis en valeur du plan d'eau, Ténimont et autres curiosités, le bourg était du reste desservi par le chemin de fer, la fameuse Ligne de l'Ourthe. Parmi les nombreux villégiatures, il se trouvait un Liégeois, le docteur Polain, qui, chaque saison, emmenait sa famille dans sa seconde résidence sise au Vieux Chemin de Pétithan et presque voisine de la maison Roiseux. Le fils Polain, étudiant en théologie et commissaire de district à la F.S.C. (Fédération des Scouts Catholiques), noua d'excellents contacts avec ses proches voisins. Quelques années plus tard, Jean, l'aîné des enfants Roiseux, pourrait dire souriant : "l'abbé était toujours chez nous'. Et Jean, par son ami de vacances,fut converti au scoutisme.

Bientôt, Jean Roiseux voulut créer une troupe scoute à Barvaux s/0. Mais avant de mener un groupe qui se voulait scout, il fallait acquérir les connaissances indispensables. Qu'à cela ne tienne, avec son ami Joseph Maréchal, Jean participerait au camp-école de la F.S.C. Habituellement, les camps-écoles se déroulaient au domaine de la Fresnaye, près de Tourneppe (région bruxelloise), ou au Château de Sainte-Fontaine (Havelange). Cette fois ce n'était pas possible et il fut donc décidé qu'en juillet 1941 le camp aurait lieu à Bohon. A Bohon près de Barvaux s/0 !

Ce camp de scout-maitrise fut dirigé par l'avocat Cambier et l'aumônier était "Alouette", un neveu de feu l'éminent cardinal Mercier. Et ces futurs 'scoutmasters" de faire flotter le drapeau national tout en haut d'un long mât alors que l'on était en Belgique occupée. Quant à Jean et à Joseph, ils s'étaient vu attribuer la responsabilité du ravitaillement, peut-être parce qu'ils étaient de la région et qu'en ces temps de guerre, cela pouvait être fort utile. Pendant ce camp, Jean et Joseph prononcèrent leur promesse scoute et devinrent "Loup d'un Bloc' et "Poulain d'un Coup".

Rentrés à Barvaux, Loup et Poulain, maintenant scout-masters, s'enquirent pour leur future troupe d'un aumônier. Nouvellement arrivé à Barvaux, un jeune prêtre, Jules Bosquée, était venu se présenter chez le doyen du lieu, l'abbé Aubry. Les deux scouts-masters attendirent la fin de cette rencontre ecclésiastique et proposèrent au jeune vicaire d'être leur aumônier, il accepta. Ne serait-il pas totémisé Pelicaii Tout à tous ? En cet automne 1941, Loup et Poulain venaient de donner à Barvaux s/0 sa troupe scoute.

Jean Roiseux, soucieux de peaufiner sa formation scoute, s'était inscrit, en décembre 1941, au Clan de l'Etoile de la 32e Liégeoise, 1'unîté des "Fervents de Notre-Dame" établie dans la paroisse Notre-Dame des Anges, à Liège, près de la gare Guillemins. Il serait rejoint par Joseph en mars 1942, et André et Jules Roiseux, les frères cadets de Jean, s'étaient inscrits à la troupe de cette unité en même temps que leur ainé. A l'exception de Jean qui fut routier du Clan de l'Etoile jusqu'en 1944, les jeunes Barvautois ne restèrent pas plus d'un an sous le foulard noir et gris de cette unité.


AU CHEF PAR QUI NOUS SOMMES[modifier | modifier le wikicode]

L'année 1942. La troupe démarra véritablement aux vacances de Pâques de cette année, Poulain prenant résolument en main les scouts. Il avait en effet été dit qu'il serait le chef de troupe et, sous sa houlette, les réunions avaient lieu régulièrement.

L'année 42. Joseph Maréchal, jusqu'alors instituteur intérimaire à Wéris et à Esneux, était nommé à Chênée. Jean Roiseux épousait Suzanne Breda.

L'année 1942. L'automne, la citadelle, le matin, le claquement des fusils. Joseph -Maréchal ? Mort ! Joseph Maréchal naquit à Aywaille le 2 juillet 1921. A la fin des années trente, lui, ses parents et Juliette, sa soeur aînée, habitaient Barvaux s/0 à l'actuelle rue du Ténimont. Il étudia au Petit Séminaire Saint-Roch de Ferrières, puis à l'école normale Saint-Roch de Theux. Le 28 juin 1941, il obtint le diplôme d'instituteur 'cum laudate". Entre-temps, la guerre avait éclaté ; aussi, interrompant ses études, Joseph Maréchal avait pris part à la campagne des Dix-huit jours".

Le 8 septembre 1942, à 18 heures, Joseph Maréchal fut convoqué aux bureaux du groupe 648 de la Geheime Feldpolizei (Liège). Il fut aussitôt incarcéré à la prison Saint-Léonard de Liège. Onze jeunes gens qui partageaient les mêmes activités de résistance subirent un sort identique, et leur destinée serait liée jusqu'au poteau d'exécution. Dès lors, l'on parla d'eux comme des "Douze".

Le procès se tint les 27 et 28 octobre, à la barre il n'y eut pas d'avocat de la défense, Joseph Maréchal et ses codétenus furent condamnés à mort sous le chef d'accusation d'espionnage. Ils appartenaient à un réseau de renseignements auquel ils fournissaient des indications sur les mouvements de troupes allemandes dans la région Est de la Belgique (Liège, Spa, Verviers, Montzen, Visé), sur la nature de ces troupes (unités, divisions, sur les trains(chargement, nombre, ...

Le dimanche 8 novembre, à 13 heures, les "Douze" quittaient la, prison Saint-Léonard, ils étaient transférés au bloc 2 de la Citadelle de Liège. U bloc 24, celui des condamnés à mort, on venait donc de leur confirmer le jugement. Joseph écrivit la première lettre. A 22 heures, juste après là visite de l'abbé Mathieu Voncken, il écrivit la deuxième lettre. A Olhl5, les détenus prièrent avec le prêtre à la chapelle de la prison, une simple chambre peinte en blanc et meublée d'un autel et de bancs.

De 2h30 à 4h30, ils se confessèrent. Joseph écrit son ultime lettre. A 6 heure, ils participèrent à la messe. L'exécution est à 7h30. L'épais brouillard matinal de ce lundi 09 novembre gêne le peloton d'exécution, la vie continue. 8h30. L'auditeur militaire lit la sentence, le peloton est en place face au trois poteaux d'exécution, salve de trente fusils, trois nouveaux corps déchiquetés, Joseph Maréchal est lié au poteau de droite, "un bruit terrible, il a suffi d'un bruit terrible.. les trois (revers sont face aux canons des fusils... Les Douze ne sont plus.

Après la libération, le 20 novembre 1944, à 11 heures, des obsèques solennelles, corps présent, étaient célébrées en l'église de Barvaux s/O. Parents, amis, scouts, soldats étaient là, et il pleuvait. Joseph Maréchal fut inhumé dans le cimetière d'Oneux (Comblain-auPont). Sur la tombe de pierre grise, un marbre blanc gravé d'une croix scoute, avec cette épitaphe : "Au chef par qui nous sommes - 8me Famenne".

Le nom de Joseph Maréchal est inscrit dans le "Martyrologe de la Résistance. 1940-1945", publié dans le "Livre d'or de la Résistance belge".


LA RECONNAISSANCE : "CHASSEURS DE NOTRE-DAME".[modifier | modifier le wikicode]

Dans la première de ses trois dernières lettres, Joseph Maréchal avait écrit : "Dites à Jean Roiseux d'appeler la petite troupe scoute "Les Chasseurs de Notre - Dame". Cela me fera plaisir".

Et la Troupe serait bientôt connue, y compris sur les formulaires de la Fédération des Scouts Catholiques, sous cette appellation. En effet, à l'automne 1942, les chefs scouts avaient jugé le moment opportun pour solliciter l'homologation de leur troupe auprès de la F.S.C. Aussi, durant le congé de Noël 1942, le docteur Ledoux, commissaire de district pour la F.S.C. à Marche-en-Famenne, vint officiellement recevoir les promesses des premiers scouts et reconnaître la troupe. Dès lors, la troupe fut inscrite dans la Région Luxembourg dont les limites se superposaient presque exactement à celles de la province homonyme. Cette région était divisée en trois districts : Famenne, Ardenne et Lorraine, l'Unité de Barvaux s/0 appartenait au premier et portait le numéro 8. L'insigne régional était alors le blason provincial burelé (l'argent et d'azur, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant

Jean Wener extrait de "Terre de Durbuy", N°51 Septembre 1994