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(« Je voudrais que tu sois un bâtisseur... » (texte original)) |
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Pivert, son épouse, décèdera le [[26 octobre]] [[2002]] à Jérusalem. | Pivert, son épouse, décèdera le [[26 octobre]] [[2002]] à Jérusalem. | ||
==''« Je voudrais que tu sois un bâtisseur... »'' ''(texte original'')== | |||
''Le texte qui se trouve ci-dessous est le texte complet du message écrit par le fondateur des Éclaireurs Israélites de France, Robert Gamzon (Castor – 1905-1961), qui se trouve être beaucoup plus long et complexe que le texte habituellement connu. Celui-ci est en fait une sorte de résumé-adaptation fait par Isaac Pougatch dans son livre "Un bâtisseur, Robert Gamzon" (STE 1971, p. 33-34), '''qui diverge sensiblement de l’original'''. Je propose que le 90ème anniversaire du mouvement des EEIF en 2013 soit l’occasion de redonner à Castor et à la mémoire-histoire des EI son texte original.'' (Alain Michel, historien) | |||
{| class="wikitable" style="background-color:#CCFFCC" | |||
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==='''AVODAH''' ''(Construire)''=== | |||
'''Message du Commissaire National''' ''(E.I.F. décembre 1934)'' | |||
Je voudrais que tu sois un bâtisseur, | |||
Non pas un discuteur, | |||
Depuis trop longtemps, Israël discute et gémit, éructe et marchande. | |||
N’essaie plus d’entrainer tes frères par des discussions, des résolutions, des motions…. | |||
Assez de ces parlottes ; la petitesse des hommes y noie l’idéal dans un bain de vinaigre. | |||
Laisse tout ça …. | |||
Donne-moi la main, donne-lui la main, chantons ensemble, tirons ensemble et bâtissons ensemble par la joie de notre cœur et l’effort de nos bras une vie nouvelle et un monde nouveau ! | |||
Il faut d’abord nous bâtir nous-mêmes, bâtir de jeunes juifs qui ne soient ni des parasites, ni des trafiquants, mais des hommes sachant produire et voulant donner. | |||
Je voudrais que tu sois un bâtisseur, non pas un discuteur …. | |||
Que tes mains ne s’agitent plus dans le vide pour y soutenir des mots | |||
Mais saisissent un outil solide pour construire. | |||
Construire une chose robuste et simple, pas un château de cartes, pas un château en Espagne, mais un objet qui tienne et qu’on puisse toucher. | |||
Pour construire, il faut apprendre… | |||
… Apprendre à te servir du marteau et de la scie, de la pioche et de la pelle. | |||
Tu apprendras la valeur de l’effort…. | |||
Effort stérile du débutant qui s’épuise à contre temps… | |||
Effort savant de l’ouvrier dont l’outil semble progresser tout seul par une entente secrète avec la matière. | |||
Tu apprendras la valeur du temps et des heures, heures grises et maussades du temps gâché, de l’outil qui casse, du travail à refaire. | |||
Heures joyeuses où le travail avance. | |||
Je voudrais que tu connaisses l’allégresse du travail qui avance. | |||
C’est comme un chant qui s’élève vers le ciel. | |||
C’est comme une course au lever du soleil. | |||
Tu sentiras la joie d’avoir produit…. | |||
Produire mille petits boulons par jour sur une machine trépidante… | |||
Tailler un bloc de pierre, scier un arbre en planches …. | |||
Ou peindre un tableau …. | |||
L’ouvrier qui contemple son ouvrage a la même joie tranquille et profonde, image peut-être d’une joie divine …. | |||
''« Dieu contempla son ouvrage, l’ouvrage qu’il avait fait, et vit que c’était bien. »'' | |||
Je voudrais que tu sois un bâtisseur …. Non pas un discuteur …. | |||
Que tes mains ne s’agitent plus dans le vide pour y soutenir des mots …. | |||
…. Mais saisissent un outil solide, pour construire …. | |||
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