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==Origine==
==Origine==
Les Éclaireurs français de Grande-Bretagne (EFGB) furent créés à Londres en juillet [[1940]] à l'initiative d'Alfred Renou, suisse installé à Londres, chef de la troupe des Eclaireurs unionistes de France de Londres avant-guerre. Dès le 25 juillet [[1940]], il sollicita l'accord de De Gaulle pour en prendre la présidence d'honneur. Celui-ci accepta dès le 14 août [[1940]]. Il nomma le capitaine de vaisseau Roger Wietzel, sous-chef d'état major des Forces française navales libres, commissaire fédéral des EFGB. Début [[1943]], le médecin-général Adolphe Sicé, inspecteur général des services sanitaires et sociaux de la France libre, Compagnon de la Libération, lui succéda.


Les Eclaireurs français de Grande-Bretagne (EFGB) furent créés à Londres en juillet [[1940]] à l'initiative d'Alfred Renou, suisse installé à Londres, chef de la troupe des Eclaireurs unionistes de France de Londres avant-guerre. Dès le 25 juillet [[1940]], il sollicita l'accord de De Gaulle pour en prendre la présidence d'honneur. Celui-ci accepta dès le 14 août [[1940]]. Il nomma le capitaine de vaisseau Roger Wietzel, sous-chef d'état major des Forces française navales libres, commissaire fédéral des EFGB. Début [[1943]], le médecin-général Adolphe Sicé, inspecteur général des services sanitaires et sociaux de la France libre, Compagnon de la Libération, lui succéda.
La France libre détachera trois permanents au quartier général des  EFGB : le sergent Emile Delahousse, issu des Scouts de France, l'adjudant André Schneider, issu des Eclaireurs unionistes de France, le sergent Gladys Arrowsmith, issue de la Fédération française des éclaireuses, secrétaire du Corps des volontaires françaises.  


La France libre détachera trois permanents au quartier général des  EFGB : le sergent Emile Delahousse, issu des Scouts de France, l'adjudant André Schneider, issu des Eclaireurs unionistes de France, le sergent Gladys Arrowsmith, issue de la Fédération française des éclaireuses, secrétaire du Corps des volontaires françaises.


==Développement==
==Développement==
*Les EFGB sont 50 en [[1941]], 350 en [[1942]], 500 en [[1943]]. Leur première assemblée générale se tient à Londres le 24 janvier [[1942]]. le général De Gaulle y fait lire un message. L'effectif indiqué lors de cette manifestation est de 244 garçons et 102 filles. Le lycée français de Londres fournit une partie des effectifs. Le général De Gaulle assistera à une manifestation en l'honneur de Baden-Powell lors de la seconde assemblée générale des EFGB le 29 janvier [[1943]], toujours à Londres. A cette occasion, il rencontre lady BP rentrée du Kenya en septembre [[1942]].


Les EFGB sont 50 en [[1941]], 350 en [[1942]], 500 en [[1943]]. Leur première assemblée générale se tient à Londres le 24 janvier [[1942]]. le général De Gaulle y fait lire un message. L'effectif indiqué lors de cette manifestation est de 244 garçons et 102 filles. Le lycée français de Londres fournit une partie des effectifs. Le général De Gaulle assistera à une manifestation en l'honneur de Baden-Powell lors de la seconde assemblée générale des EFGB le 29 janvier [[1943]], toujours à Londres. A cette occasion, il rencontre lady BP rentrée du Kenya en septembre [[1942]].
*Les EFGB sont en liaison étroite avec le Bureau international du scoutisme. Celui-ci s'occupe attentivement des associations scoutes en exil en Grande-Bretagne : scouts belges, néerlandais, luxembourgeois, néerlandais, français, norvégiens, polonais, tchécoslovaques, Il a poussé le regroupement des scouts de chaque pays en une association unique, quelle que soient les différences religieuses (cas des Français) ou linguistiques (cas des Belges). Des conférences mensuelles confidentielles réunissent le Bureau international et ces associations en exil.


Les EFGB sont en liaison étroite avec le Bureau international du scoutisme. Celui-ci s'occupe attentivement des associations scoutes en exil en Grande-Bretagne : scouts belges, néerlandais, luxembourgeois, néerlandais, français, norvégiens, polonais, tchécoslovaques, Il a poussé le regroupement des scouts de chaque pays en une association unique, quelle que soient les différences religieuses (cas des Français) ou linguistiques (cas des Belges). Des conférences mensuelles confidentielles réunissent le Bureau international et ces associations en exil.
*En mars [[1943]], les EFGB fusionnent avec le Conseil d'Empire du Scoutisme Français pour former la Fédération du scoutisme Français-Organe provisoire de liaison. Celle-ci publiera à Londres la revue ""Les Tisons"".


En mars [[1943]], les EFGB fusionnent avec le Conseil d'Empire du Scoutisme Français pour former la Fédération du scoutisme Français-Organe provisoire de liaison. Celle-ci publiera à Londres la revue ""Les Tisons"".
*De nombreuses activités des EFGB se dérouleront avec les scouts en exil en Grande Bretagne. A l'été 1941, scouts français, belges, polonais et tchécoslovaques campent ainsi ensemble à Penrith et aident les fermiers britanniques. Le quotidien "The Times" du 2 septembre 1941 en rend compte avec plusieurs photos sous le titre "Free French Scouts in camp"
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De nombreuses activités des EFGB se dérouleront avec les scouts en exil en Grande Bretagne. A l'été 1941, scouts français, belges, polonais et tchécoslovaques campent ainsi ensemble à Penrith et aident les fermiers britanniques. Le quotidien "The Times" du 2 septembre 1941 en rend compte avec plusieurs photos sous le titre "Free French Scouts in camp"
*Une autre initiative de la France libre en direction des jeunes est souvent confondu avec les EFGB. Il s'agit de la création à l'été 1940 de la Légion des jeunes volontaires français, destinée à regrouper les jeunes de 16 à 18 ans ayant rejoint la  France libre. Elle donnera naissance à l'Ecole des Cadets de la France libre qui formera plusieurs promotions d'officiers de la France libre. La confusion vient du fait que ces jeunes étaient équipés d'uniformes scouts prêtés par la Boy scouts Association qui avait mis à leur disposition son camp de Brynbach au Pays de Galles. De Gaulle inspectera le camp de la Légion des jeunes volontaires français le 26 août 1940 en compagnie de Percy Everett, un des proches collaborateurs de Baden-Powell.


Une autre initiative de la France libre en direction des jeunes est souvent confondu avec les EFGB. Il s'agit de la création à l'été 1940 de la Légion des jeunes volontaires français, destinée à regrouper les jeunes de 16 à 18 ans ayant rejoint la  France libre. Elle donnera naissance à l'Ecole des Cadets de la France libre qui formera plusieurs promotions d'officiers de la France libre. La confusion vient du fait que ces jeunes étaient équipés d'uniformes scouts prêtés par la Boy scouts Association qui avait mis à leur disposition son camp de Brynbach au Pays de Galles. De Gaulle inspectera le camp de la Légion des jeunes volontaires français le 26 août 1940 en compagnie de Percy Everett, un des proches collaborateurs de Baden-Powell.


== Uniforme ==
== Uniforme ==
*L'uniforme des EFGB était un pantalon ou une jupe bleu, une chemise grise, un foulard tricolore ''(bleu blanc rouge)''.


L'uniforme des EFGB était un pantalon ou une jupe bleu, une chemise grise, un foulard bleu, blanc, rouge et l'insigne des Eclaireurs français de Grande Bretagne (EFGB) : fleur de lys bleue blanc rouge, une version tissu et une en métal,
*L'insigne des Éclaireurs français de Grande Bretagne (EFGB) était une fleur-de-lys tricolore ''(bleu blanc rouge)'' déclinée en insigne métallique émaillé et en insigne brodé.




== Publications  ==
== Publications  ==
''Ca Gaze'' pour les éclaireuses et éclaireurs qui devient en 1944 "Toujours Prêts"
''Ca Gaze'' pour les éclaireuses et éclaireurs qui devient en 1944 "Toujours Prêts"
Le n°26 de février [[1942]] de "Ca Gaze" publie le message du général de Gaulle à l'assemblée générale des EFBG le [[24 janvier]] [[1942]] à Londres.
Le n°26 de février [[1942]] de "Ca Gaze" publie le message du général de Gaulle à l'assemblée générale des EFBG le [[24 janvier]] [[1942]] à Londres.
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Les EFGB publieront plusieurs livres : Une réédition de "Eclaireurs" en mars [[1942]], le chansonnier "Le Troubadour" en mars [[1943]], le "Manuel de l'éclaireur " en février [[1944]], publication financée par les scouts de Toronto (Canada)
Les EFGB publieront plusieurs livres : Une réédition de "Eclaireurs" en mars [[1942]], le chansonnier "Le Troubadour" en mars [[1943]], le "Manuel de l'éclaireur " en février [[1944]], publication financée par les scouts de Toronto (Canada)


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
Jean-Jacques Gauthé "La France libre et le scoutisme", contribution à l'ouvrage collectif sous la direction de Patrick Harismendy et Erwan Le Gall ""Pour une histoire de la France libre", Presses universitaires de Rennes, [[2012]], p 49-60.
Jean-Jacques Gauthé "La France libre et le scoutisme", contribution à l'ouvrage collectif sous la direction de Patrick Harismendy et Erwan Le Gall ""Pour une histoire de la France libre", Presses universitaires de Rennes, [[2012]], p 49-60.


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