Scoutisme aérien (en France)

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Le scoutisme aérien s'est développé très tôt, particulièrement en Grande-Bretagne puis dans des pays aux grands espaces comme l'Australie. En 1944, le scoutisme aérien renait en France mais la concurrence du parachutisme est forte tandis que la motorisation domine les esprits.

Le scoutisme aérien fut une des activités offertes en France aux aînés du mouvement, qu'ils pouvaient développer dans le cadre local de leur clan mais qui était suivi au plan de l'association et faisait l'objet d'une coordination par le Scoutisme Français. Les scouts de l'air étaient des scouts terriens ayant des activités aériennes. Signalons qu'en 1936, le gouvernement créa des Sections d’Aviation Populaire (SAP), dont le but était de démocratiser l'apprentissage du pilotage des avions légers chez les jeunes, pour fournir ensuite davantage de navigants à l'aviation militaire française. Compte tenu des circonstances, ces sections furent d’ailleurs transformées dès 1938 en « Sections d’Aviation Prémilitaire ».

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Scoutisme de l'Air.jpg

Les scouts de l'air se sont développés très tôt, particulièrement en Grande-Bretagne puis dans des pays aux grands espaces comme l'Australie.

En France, c'est à partir de 1932 environ (au moins chez les Scouts de France) que certaines unités ont principalement pratiqué le vol à voile, mais il s'agissait en fait de clans de routiers, probablement soutenus par des personnels de l'armée de l'air. Un des fondateurs en est le capitaine Robert Pasteau (École de Saint-Cyr). L'escadrille Léon Bourjade) (province d'Île-de-France) est crée en 1934, elle a construit son propre planeur en 1935 et est reconnu apte à voler. En 1939, le quartier général des Scouts de France dispose d'un délégué du commissaire général pour les Scouts de l'air, Paul Lafeuille. En 1944, le scoutisme aérien renait mais la concurrence du parachutisme était forte tandis que la motorisation dominait. En 1946, il y avait notamment un terrain d'aviation à Bennes-Thiverval, non loin de Saint-Cyr. Un aérodrome a aussi existé à Marignane (Marseille). Un aéro-club du scoutisme continua de fonctionner jusqu'en 1960. Il ne semble pas qu'une pédagogie particulière ait été alors développée. On pratiquait aussi le modélisme. Le scoutisme aérien n'eut jamais le rayonnement du scoutisme marin mais le caractère inter-fédéral était bien présent.

En Belgique, 22 routiers du clan du Soc de Waremme ont créé un centre d'écolage pour avions à moteur, dans les plaines de Hesbaye (entre 1948 et 1953). Le major honoraire parachutiste Ancia entre alors en contact avec eux. A l'aide de 2 "pipers", sans un sou, ils se lancent tous dans l'aventure. L'entreprise prend alors de l'assise. On entre alors en tractations avec les 5 propriétaires et 5 locataires pour leur arracher les 4 hectares de terrain nécessaires à l'aérodrome et on dresse les plans d'un garage. Malgré la prudence affichée de la Fédération des Scouts Catholiques à Bruxelles, la Route de l'Air prend une orientation toute nouvelle. L'aérodrome devient alors le centre d'écolage de toute la fédération et un insigne de l'Air est créé. La grande aventure peut commencer.

Planeur[modifier | modifier le wikicode]

Cette activité nait dans les années 20 chez les Eclaireurs de France et les Scouts de France (clan 1re Marseille ou 11e Paris par exemple), est suivie par les QG et dans la presse scoute. Cette activité fait sans doute l'objet d'un soutien discret de l'armée de l'air. Il y a à cette époque plusieurs clans aériens mais les mouvements parlent plutôt de Scouts de l'Air.

En 1945, l'Aéro Club du Scoutisme Français (ACSF), structure fédérale qui existait dès avant la guerre, organise un camp aérien (planeur, moteur, modélisme) à Pont Saint Vincent puis en 1946 il se fixe, après Mantes-Gassicourt, à Chérence entre La Roche-Sur-Yon et Vetheuil, de l'autre coté du fleuve. Le site en pente qui domine la Seine est très propice et en 1947 les planeurs de l'ACSF survolent le Jamboree de Moisson. Pour prendre leur envol, les planeurs étaient tiré par un treuil situé à l'autre bout du terrain. Quand le planeur avait pris son envol, son pilote larguait le câble et il montait en utilisant les courants ascendants.

Le chef instructeur est Orbillot (Scouts de France) assisté de Le Goc et Pignon (Eclaireurs de France). Le Dr. Raymond Schalow joue depuis l'avant guerre un rôle très important et dirige l'ACSF.

Voir également La Banne d'Ordanche.

En 1961, cette activité interfédérale existe encore.

Moteur[modifier | modifier le wikicode]

Il existe actuellement une Equipe Technique Nationale "air" à l'Association des guides et scouts d'Europe qui accueille les ainés de toutes origines. Celle-ci se fonde sur des principes pédagogiques scouts (système des patrouilles, postes d'action) élaborés et expérimentés par Philippe Roy dans les années 1980 avec sa troupe de scouts marins, la 1re marine Ponant - Maître Katrein Bugnard.

Modélisme[modifier | modifier le wikicode]

Avant guerre, l’aéromodélisme était une activité fréquente de certaines unités louveteaux ou éclaireurs qui étaient regroupés ponctuellement avec d'autres jeunes mordus dans les "Cadets de l'Air". Ces Cadets, rattachés à la Fédération Française d'Aéronautique, étaient soutenus par le ministère de l'air.

Insignes[modifier | modifier le wikicode]

Brevet de vol à voile

Insignes officiels des Scouts de France en 1937 [1] :

  • Scouts de l'Air : insigne blanc sur fond bleu (un oiseau), est porté sur la manche gauche par tous les routiers comptant effectivement dans une escadrille de scouts de l'Air.
  • Breveté de vol à voile : planneur blanc sur fond bleu avec croix potencée rouge, est porté sur la poitrine (côté gauche) par tous les scouts de l'air qui ont obtenu le brevet B de vol à voile.
  • Breveté pilote d'avion : avion blanc sur fond bleu, avec croix potencée rouge, est porté sur la poitrine par tous les scouts de l'air ayant obtenu l'un des brevets officiels de pilote d'avion.

Un scout breveté de vol à voile et pilote d'avion ne porte que l'insigne de pilote d'avion.

Tenue[modifier | modifier le wikicode]

  • Tenue normale scoute
  • Foulard bleu azur

Vie des Scouts de l'Air[modifier | modifier le wikicode]

Annexes[modifier | modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • Les scouts de l'air de 1912 à 1964, Commission Historique de la Fédération Française de Vol à Voile, coll. « Vieilles Plumes », 29 rue de Sèvres 75006 Paris, automne 2005, n°16

Notes et références


  1. Le Chef, 15 décembre 1937, n°148