L'Ange

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De 1937 à 1940 l'Ange, cet ancien terre neuve fécampois construit en 1897, servit de base au scoutisme marin des Scouts de France : à Paris, la 138e B Paris en était responsable. En fait beaucoup de troupes terriennes vinrent s'exercer à des manoeuvres simples, au matelotage, à la voilure mais la mise à l'eau des embarcations était une opération délicate réservée aux mousses de l'école et aux scouts aguerris. Pierre Joubert le dessina pour la revue Scout et ce fut une vitrine extraordinaire pour le scoutisme notamment à l'occasion de l'Exposition de 1937. En effet l'ancien terre neuve avait été transformé de façon promotionnelle.

L'Ange n'était que partiellement "mis à la disposition" des SDF durant le week end, ils n'en étaient pas propriétaires. Le prêt avait été obtenu grace au Yacht Club de France.

« En 1935, La Morue Française, devenue Compagnie Générale de Grande pêche, vend le navire à la Sté La Frégate, créée par MM. A. Fiand, et le capitaine de vaisseau Robert Lecoq, société dont le but est : « (…) l'éducation physique et la préparation maritime des jeunes gens attirés par la mer (…) ». - L'Ange quitte Fécamp le 20 mai en remorque jusqu'à Paris, démâté avant son départ de Fécamp, il est regréé une fois à destination. Le 26 mai 1935, il est amarré à l'île aux Cygnes en aval du pont de Passy, côté port de Grenelle. Des travaux de transformation sont réalisés pour répondre à sa nouvelle utilisation : un entrepont est construit, des sabords sont ouverts et diverses installations sont érigées sur le pont, gâchant la silhouette originelle du navire. Désaccord ou mésentente, entre temps la Sté La Frégate est devenue La Corvette. En septembre La Pêche Maritime, informe de l'ouverture prochaine de l'école : « (…) pour donner une instruction pré-maritime aux jeunes Parisiens ». Le 2 octobre, c'est la première rentrée des jeunes mousses, sous la direction du commandant Robert Lecoq.

En 1936, la revue Le Yacht signale que le navire doit être déplacé à cause des travaux préparatoires à l'exposition universelle : « (…) ce qui donne un cachet maritime à ce coin charmant, c'est la mâture de L'Ange, ce morutier amené de Fécamp devenu navire-école. On a décidé de le déplacer et le quai d'Auteuil lui est assigné (…) Ce sera grand dommage. ». Malgré cette supplique, L'Ange doit partir pour être amarrer au quai du Point du Jour à toucher le viaduc d'Auteuil. En 1940, l'enseignement des mousses est maintenu jusqu'à ce que Paris soit occupé, mais l'école n'ouvrira pas en octobre, en partie à cause de l'absence d'élèves. L'Ange est condamné, et Le Petit Parisien du 22 mai 1941 en rend compte : « Le trois-mâts "Ange", ancien terre-neuve qui servait d'école de matelotage, va quitter le quai d'Auteuil.» »

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