Modification de Michel Rigal
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Dans un premier temps, on voit avancer ces orientations avec le Père [[Pierre-André Liégé]], devenu aumônier national de la branche Route en novembre [[1951]], et [[Paul Rendu]], commissaire national Route en [[1954]]. Le père [[Marcel Forestier|Forestier]] part brusquement en [[1955]] et [[Michel Menu]] démissionne fin [[1956]]. | Dans un premier temps, on voit avancer ces orientations avec le Père [[Pierre-André Liégé]], devenu aumônier national de la branche Route en novembre [[1951]], et [[Paul Rendu]], commissaire national Route en [[1954]]. Le père [[Marcel Forestier|Forestier]] part brusquement en [[1955]] et [[Michel Menu]] démissionne fin [[1956]]. | ||
Mais l’affaire [[Jean Muller]] éclate en février [[1957]], qui va exacerber les dissentions au sein de l'association. En effet, la guerre d’Algérie (1954-1962) divise la société française et n'épargne pas les [[Scouts de France]]. Soucieux de l’unité du mouvement, Michel Rigal s'oppose finalement à l'équipe nationale Route, qui démissionne en bloc le [[9 mai]] [[1957]] ([[crise de la Route]]). | Mais l’affaire [[Jean Muller]] éclate en février [[1957]], qui va exacerber les dissentions au sein de l'association. En effet, la guerre d’Algérie (1954-1962) divise la société française et n'épargne pas les [[Scouts de France]]. Soucieux de l’unité du mouvement, Michel Rigal s'oppose finalement à l'équipe nationale Route, qui démissionne en bloc le [[9 mai]] [[1957]] ([[crise de la Route]]). Cependant, en [[1960]], la position de Michel Rigal sur la guerre d'Algérie sera encore contestée publiquement par [[Pierre Delsuc]], ancien commissaire général (jusqu'en [[1946]]) qui a démissionné du conseil national des [[Scouts de France|SDF]] en [[1958]]. | ||
Cependant, en [[1960]], la position de Michel Rigal | |||
== Les temps difficiles == | == Les temps difficiles == | ||
En [[1959]], [[François Lebouteux]] est devenu commissaire national Éclaireurs (CNE). Sa réforme de la branche éclaireurs est suivie par Michel Rigal (il préface ''L'École du chantier'' en [[1964]]). Cette réforme se traduit notamment par la division de la branche moyenne (12-17 ans) en [[Scout (SdF)|rangers]] (12-14 ans) et [[Scouts de France : Pionnier |pionniers]] (14-17 ans), et par l'adaptation des articles de la [[Lois et chartes des SGDF#La loi scoute par François Lebouteux|Loi]]. Le thème de son discours à Jambville à la Penteôte 1964 est" l'éducation dans un monde en voie de socialisation" que certains comprennent comme un appel à un socialisme mal défini mais où le scoutisme rénové aurait un rôle. | En [[1959]], [[François Lebouteux]] est devenu commissaire national Éclaireurs (CNE). Sa réforme de la branche éclaireurs est suivie par Michel Rigal (il préface ''L'École du chantier'' en [[1964]]). Cette réforme se traduit notamment par la division de la branche moyenne (12-17 ans) en [[Scout (SdF)|rangers]] (12-14 ans) et [[Scouts de France : Pionnier |pionniers]] (14-17 ans), et par l'adaptation des articles de la [[Lois et chartes des SGDF#La loi scoute par François Lebouteux|Loi]]. Le thème de son discours à Jambville à la Penteôte 1964 est" l'éducation dans un monde en voie de socialisation" que certains comprennent comme un appel à un socialisme mal défini mais où le scoutisme rénové aurait un rôle. | ||
En remplaçant le jeu par le chantier, la vie dans la nature par l'engagement dans la cité, les nouvelles orientations visent à sociabiliser le scout et à adapter le scoutisme au monde des années 1960. Michel Rigal écrit dans la revue ''[[Le Chef (revue SDF)||Chefs]]'' n°374 (mai 1964) : « au lieu de produire un homme capable de se débrouiller en toutes circonstances, et qui met ses compétences au service de la société, nous allons aller beaucoup plus vers un homme intégré dans une société, qui est certainement à la fois plus collective et plus socialisée. » | En remplaçant le jeu par le chantier, la vie dans la nature par l'engagement dans la cité, les nouvelles orientations visent à sociabiliser le scout et à adapter le scoutisme au monde des années 1960. Michel Rigal écrit dans la revue ''[[Le Chef (revue SDF)||Chefs]]'' n°374 (mai 1964) : « au lieu de produire un homme capable de se débrouiller en toutes circonstances, et qui met ses compétences au service de la société, nous allons aller beaucoup plus vers un homme intégré dans une société, qui est certainement à la fois plus collective et plus socialisée. » |